René Branders, nouveau Président de la FEB – Interview

  • Vous avez une longue expérience dans le monde des chambres de commerce. Vous pouvez en dire plus ?

Après avoir déplacé mes activités professionnelles de Bruxelles à Tubize, j’ai rejoint la Chambre de Commerce du Brabant Wallon en 2010, d’abord comme administrateur puis comme président de 2013 à 2022. En parallèle, j’ai repris la présidence de la Fédération des Chambres de Commerce belges, une fonction que j’assume encore aujourd’hui. Ces mandats m’ont appris à apprécier le caractère dynamique et international de notre réseau de chambres en Belgique et à l’étranger.

  • Qu’est-ce qui vous attire dans les chambres de commerce ?

Nous exportons dans plusieurs pays avec notre entreprise et, en tant qu’entrepreneur, la Chambre est mon premier lieu d’échange d’expériences avec des pairs. L’expertise de nos Chambres en matière de droit commercial international et les contacts avec les ambassades sont cruciaux pour mes activités. Grâce à la dynamique du groupe de pairs, nous renforçons les connaissances pratiques sur certains pays. La force d’une Chambre est d’être toujours à la tête des connaissances en matière de commerce international et de gouvernance, tout en étant un partenaire discret et proche de votre entreprise.

  • Pensez-vous que les entreprises utilisent suffisamment ces atouts ?

Le réflexe de questionner sa Chambre n’est pas encore assez affirmé, surtout dans les niveaux N-1 ou N-2. C’est souvent la multitude des services délivrés qui est inconnue ainsi que la méconnaissance des bons points de contacts. Mon rêve serait que tout employé ait devant lui les coordonnés de sa Chambre locale sous le nom de « problem solver ».

  • Quels Les chambres de commerce parlent souvent de famille.
    Qu’entendent-elles par cela ?

Être membre d’une chambre signifie faire partie d’un immense réseau international. Notre association européenne de chambres, Eurochambres, travaille quotidiennement avec 43 associations de chambres et 1700 chambres individuelles dans toute l’Europe. Ajoutez à cela le réseau de la ICC-World Chambers Federation et vous êtes en contact avec le monde entier. Que vous ayez un problème à Bogota, Anvers ou Osaka, votre Chambre locale peut vous mettre en contact avec un spécialiste local, créant ainsi un réseau de ” trusted partners ” !

  • Quelle est la valeur ajoutée pour les entrepreneurs d’Eurochambres et d’ICC ?

Eurochambres défend les intérêts de nos entreprises auprès des autorités européennes. Si, en tant qu’entrepreneur, vous souhaitez exprimer votre point de vue sur une future législation européenne, n’hésitez pas à demander à votre Chambre locale de transmettre vos préoccupations à Eurochambres. Quant à ICC, qui dispose d’un point de contact national en Belgique, elle est une source inestimable d’informations sur la résolution des litiges commerciaux et fournit des modèles de contrats sur divers aspects du commerce international.

  • Pourquoi avez-vous accepté le mandat de président de la FEB ?

C’est avant tout un engagement citoyen au service de la société au sens large. Les entreprises sont des acteurs clefs qui, grâce au travail d’équipe de leurs employés, contribuent au bien commun et donnent un sens à leurs travailleurs par l’intégration de différentes professions. N’oublions pas non plus de donner à nos étudiants un avenir positifs en ancrant leurs talents dans notre économie nationale par le biais de à des projets ambitieux. Je considère la présidence comme un beau mandat visant à améliorer notre avenir social et économique dans une atmosphère de dialogue respectueux entre toutes les parties.